Madame la Présidente, chèr.e.s collègues,

Budget : Fraternité, Vivre Ensemble

Je tiens à remercier mes collègues Isabelle Poifol Ferrera, Franck Charlier et Mathieu Guinebert pour leur rappel à notre stratégie de mandat en faveur de la Culture, du Sport, du Vivre ensemble et des associations et des bénévoles.

Concernant les Jeunes et la vie associative, sujets ô combien transversaux qui nous concernent tous et toutes, et je tiens ici à saluer mes collègues de la majorité, Nicolas Soret et les services tant le sujet a été porté collectivement, le budget 2024 a été protégé d’autres coupes budgétaires.

Et pour cause, les associations de BFC sont des espaces de démocratie locale, qui tiennent nos territoires ruraux, rendent souvent gratuitement des services, font œuvre de solidarité et d’innovation sociale dans un contexte en multi-crise. La position affichée de la Région de continuer à soutenir les associations, avec ce budget légèrement renforcé, permet un réel investissement pour nos territoires, nos bénévoles et nos jeunes.

Ainsi, l’emploi associatif est préservé, avec, nous le verrons notamment vendredi, une réflexion qualitative supplémentaire sur la question de l’impact des emplois. Nous continuons de financer le réseau Information Jeunesse, les réseaux de l’Education Populaire et associatifs, lesquels rendent un service d’animation et de maillage à leurs adhérents.

Nous avons décidé également de renforcer le Mouvement Associatif, afin que celui-ci puisse déployer sereinement un dispositif de l’Etat, Guid’Asso, qui n’est rien de moins que la montée en puissance de toutes les personnes ressources sur la Vie associative, dans les départements. Que nos associations aient enfin une porte d’entrée, locale, formée pour un premier conseil, et l’assurance d’une bonne orientation pour répondre à ses besoins, voilà un projet que la Région se devait d’accompagner dans son essaimage, d’autant que celle-ci est menée de façon bénévole dans le Jura depuis maintenant 12 ans.

Les Jeunes de notre Région ne sont pas oubliés, avec le service civique, l’aide au permis de conduire renouvelé ou encore la Carte Avantage Jeune.

Sur le permis de conduire, j’anticipe la question chère à ma collègue Martine DECHAUD, mais non seulement une évaluation du dispositif est en cours, mais la mobilisation citoyenne des jeunes en 2024 porte sur la thématique unique et ô combien plurielle des mobilités. Nous aurons la possibilité, outre le travail de fond mené avec les Missions locales, d’interroger directement les jeunes quant à leurs besoins de mobilité pour une mise en place d’outils les plus efficients.

Je vous remercie.

Modification du Règlement budgétaire et financier

La mise en place des éco-conditionnalités est le prolongement logique de la définition légale de la subvention : aide publique versée dans le cadre d’un projet d’intérêt général. Financer des projets climaticides, ne relevant pas de l’intérêt général, est un sujet d’un autre temps. Nous sommes satisfaits et satisfaites de voir aboutir ce chantier qui a mobilisé élus et services autour d’une transformation globale de nos aides à l’investissement . Il ne reste maintenant plus qu’à généraliser cette mesure à tous les sujets, fonctionnement comme investissement, rénovation et construction comme ingénierie !

Cependant, dans le chapitre 2-5-2 de la deuxième partie, intitulé « Frais de structure et de personnel », un point, qui m’a été soufflé par Patrick Molinoz, me semble plus que problématique pour 65 000 entreprises et 570 000 personnes en BFC, j’ai nommé les associations et leurs bénévoles.

En effet, la valorisation du bénévolat comme ressource financière, prévue en comptabilité au niveau de la ligne budgétaire numéro 8, est écartée par principe.

Ce principe est régional, BFC. Dans la valorisation de fonds européens par exemple, cette ligne est prise en compte dans les ressources propres des associations, permettant de mobiliser des fonds publics. Si cette ressource est d’emblée écartée de nos règles régionales, cela prive nos associations locales de l’opportunité de compléter leurs aides publiques.

Le bénévolat est la richesse principale de nos associations. Des personnes investies, libres, motivées par leur passion, l’intérêt général et le principe de la non-lucrativité, voilà qui devrait être mieux valorisé.

D’autant que les outils de reporting et de contrôle existent ! Le logiciel Bénévalibre, mis au point par le CRAJEP et financé par la Région il y a 4 ans, est justement l’outil que le monde associatif en France nous envie ! Les experts-comptables sont de plus en plus formés à valoriser l’investissement des bénévoles au sein des associations qu’ils contrôlent, afin notamment de donner une nouvelle image plus fiable de l’activité des associations.

Nous savons malheureusement qu’il nous faut aujourd’hui compter pour mieux comprendre. Nous regrettons ici cette posture de principe qui, nous le savons, peut voir des dérogations par règlements d’interventions.

Mais dans notre projet de société où nous voulons davantage mettre en avant l’engagement, le collectif, l’émancipation, nous devons intégrer la valorisation du bénévolat dans les comptes du monde associatif. C’est sa spécificité, sa force, sa plus-value et ce dont nous avons même bien besoin.

Tourisme 2-4 : Développement itinéraires, touristiques, vélo, pédestres, équestres

Captation vidéo de l’intervention Tourisme : à ne pas manquer ! https://x.com/EcologistesBOFC/status/1755544839767077344?s=20

Monsieur le Vice-Président au Tourisme, ou devrais-je dire M. le Professeur ès qualité en dés-attractivité de notre belle Région de Bourgogne et de Franche-Comté,

Ce rapport est encore une fois la preuve flagrante de vos coopérations indignes avec la fange d’extrême gauche écologiste au sein de votre majorité, laquelle n’a pour objectif que de nous faire entrer dans le règne de la bougie et de l’ouverture au monde.

Je ne fais que lire les termes de ce nouveau Règlement d’intervention :

• « L’un des grands objectifs de la politique régionale est d’accélérer la transition écologique »
• Eco-conditionnalités sur les parties travaux et investissements
• Respecter la stratégie Région à Energie Positive
• Toute forme d’itinérances devra tenir compte de la préservation des milieux naturels, particulièrement les zones humides, et préférer un itinéraire alternatif soucieux des milieux plutôt qu’une démarche de compensation.

Non mais franchement.

C’est cela votre projet pour la Bourgogne Franche Comté ? Mettre des éoliennes à chaque écluse ? Préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures ? Baliser nos belles voies navigables d’ignobles panneaux de véloroutes pour que 3 millions de cyclotouristes viennent dans notre région ? 1 350km de Véloroutes et de voies vertes, 1 300km de voies d’eau navigables, mais combien pour nos routes, pour que nos Bourguignons Franc Comtois puissent prendre leur voiture et aller au travail ?

Ah, on me dit que les touristes en BFC sont d’abord les bourguignons francs-comtois ?

Il n’empêche ! Notre belle région au patrimoine historique et naturel est ravagé périodiquement par l’arrivée massive de ces étrangers, 27,9 millions de nuitées étrangères tous les ans, des allemands, des hollandais, des belges ! Dans le Jura, M. le Vice-Président, du 14 juillet au 15 août, vous ne pouvez pas aller au restaurant du côté de Chalain, puisqu’à cause des hollandais, le service en restauration se fait maintenant à 18h. Parce qu’en plus, ils consomment local. On entend parler hollandais partout, on ne peut plus manger à 20h, on n’est plus chez nous et cela, c’est inadmissible.

Quelle est la prochaine étape, à part celles du Tour de France ? Avoir toujours plus de points accueil Vélo dans les hébergements touristiques, afin d’accueillir des écoterroristes bobo vegan à vélo ? Devenir la première destination touristique de France ?

Cher Patrick, chère Nathalie, je n’arrive plus à faire cet exercice de style divertissant. En Absurdie, il ne reste finalement que l’humour. Mais la filière touristique, c’est aussi 380 millions d’investissement annuels, pour 4,6 milliards de consommation touristique donc de revenus pour les acteurs de la filière touristiques.

Je ne connais pas de retour plus direct d’investissements allant aux territoires, dont en ruralité, et bénéficiant également à la population locale. Patrick, tu sais que je suis une fervente touriste régionale et ne rechigne pas à enfourcher mon vélo pour le faire. Je me réjouis de voir que le tourisme d’itinérance et de découverte est florissant mais également identifié comme potentiel à croissance forte, avec une réserve forte cependant sur le tourisme fluvial, comme ma collègue Stéphanie Modde le précisera au rapport suivant.

Dans une logique de protection de la biodiversité et donc de la durabilité de la filière, c’est le respect de notre stratégie de mandat et des acteurs de la filière qui sont eux-mêmes en demande !

Bravo !

Sarah PERSIL, vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative