Rapports tourisme et Rapport égalité Femme/Homme 2023

Interventions en plénière

 

Chèr.e.s collègues,

Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs

La dynamique autour de la ré-écriture de ce nouveau Schéma Régional de développement du tourisme et des loisirs est à saluer.

En tant que Vice-Présidente à la démocratie participative, je tire mon chapeau à mon collègue et les services pour le temps de travail mobilisant les personnes concernées. 300 professionnels, une réunion par département, une plate-forme collaborative, nous sommes bien dans la logique de la Convention internationale de Freibourg qui précise que toute politique publique doit s’écrire avec les personnes concernées si elle veut être légitime. Et donc efficace.

Pour notre groupe Écologistes et Solidaires, notre contribution à ce Schéma inscrivait la préservation des ressources naturelles dans la réflexion. Nous sommes satisfaits et satisfaites de voir donc inscrit dans le Schéma régional les éléments d’un tourisme responsable, durable et finalement écologiste. Ainsi, les 5 nouveaux concepts à intégrer dans l’offre touristique, en termes d’accompagnement comme d’aménagement :

 

Réaliste tant sur les enjeux climatiques, de respect des limites planétaires pour préserver la biodiversité, cette nouvelle appréhension des enjeux touristiques est de plus compatible avec les enjeux des professionnels du secteur qui s’appuient sur l’image Nature, Déconnexion de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Ainsi, avant l’intérêt pour notre gastronomie ou nos vins, le premier intérêt touristique identifié est la qualité de nos paysages, rappelle Alterre Bourgogne-Franche-Comté. Renforcer notre respect pour la biodiversité, ce n’est pas faire une pause environnementale mais au contraire mettre en place les conditions d’accueil futures de nos touristes, donc de nos concitoyens et concitoyennes et de nos agriculteurs.

 

Ainsi, l’agritourisme, à notre avis trop peu identifié jusqu’ici, fait l’objet d’un vrai travail de valorisation. Allant dans le sens d’une pluriactivité, d’un retour à la ferme, de la valorisation du monde paysan, le nouveau Schéma sait s’adapter aux enjeux, fait un pas de côté pour sortir d’un modèle anciennement basé sur une industrie hôtelière pour présenter la réelle richesse de nos territoires.

 

 

C’est aussi pour être parfaitement cohérents et cohérentes que nous souhaitons une individualisation de deux annexes, concernant les départements de la Haute-Saône et de la Saône et Loire. Si ces annexes permettent aux Départements de faire part à la Région de leurs projets respectifs, elles n’ont à notre avis absolument pas leur place dans un Schéma qui se veut respectueux des limites planétaires et des enjeux climatiques.

Ainsi, pour le département de la Haute-Saône, le tracé initial de la véloroute V50 – voie Bleue impacte les zones humides et fragmente les milieux naturels, en contradiction avec les objectifs de ce schéma. Nous maintenons notre demande initiale qui consiste à revoir ce tracé.

Pour la Saône-et-Loire, le projet ECLAT va détruire de bonnes terres agricoles. Or nous avons besoin d’une agriculture locale diversifiée, respectueuse de la protection de la ressource en eau, permettant la perméabilité des sols et vivier de biodiversité. Le projet du département est en complète contradiction avec les ambitions que le Schéma veut porter. Inscrire dans les annexes ce document, sans de surcroît aucune transparence sur le contenu précis, le modèle économique du projet et le coût pour le contribuable est impensable pour un document de cadrage stratégique régional.

 

Notre groupe votera donc pour ce rapport, et contre ces deux annexes.

 

Comité Régional de Tourisme

 

L’exercice est difficile. En tout cas, il m’est difficile.

 

Dans ce rapport, on parle marketing, consommation, produits, cible et clients.

Quand on discute comme j’ai pu le faire au Forum des Mobilités organisés par le CRIJ, avec les étudiants des BTS Tourisme de Beaune, on retrouve tout de suite la démarche commerciale, pour la satisfaction du client, la création de contenus, la satisfaction maximale à aller chercher pour obtenir la meilleure évaluation en ligne. Et quand je leur demande si la question écologiste est appréhendée dans leurs cours, la diminution de l’empreinte carbone, la réduction des déchets (vous savez, un grand pot de confiture plutôt que des mini emballages plastiques), je vois bien que j’ai l’impression de m’adresser à des personnes d’une autre planète : la planète consommation.

Difficile pour moi de lire ce rapport en essayant de comprendre comment le consommateur peut se réaliser dans son entité de citoyen.

 

Car nous faisons de la politique, pour dans un objectif d’émancipation de nos concitoyen.nes, pour un bonheur et un confort de vie collectif. Du moins, c’est notre engagement.

 

Alors comment le Comité Régional de Tourisme peut allier ces deux objectifs : accompagner et fédérer les acteurs économiques et touristiques tout en étant ancrer dans les limites planétaires, ou plutôt celles de notre belle Région ?

 

J’étais mercredi au 1er accompagnement collectif des Associations pour la transition écologique, organisé par le DLA du Jura, la BGE. Une association touristique venait témoigner de son travail, depuis 2006, sur la transition écologique, de la prise de conscience, à la formation de ses salariés, accompagné par les bénévoles, vers des usages touristiques vertueux, avec la complicité de leur clientèle. Cette association me faisait l’écho des différentes réunions faites par le CRT : « depuis 2 ans, ils n’ont plus qu’un mot à la bouche ! La Transition ! C’est bien, ils ont enfin compris ! ».

 

Sortez chez vous, pour un tourisme local et durable, avec des filières artisanales, agricoles, est évidemment un outil formidable.

La mobilité douce et active, en lien notamment avec les communes et les départements pour des équipements qui profitent à tous, toute l’année, doit être renforcée car les retombées (nuitées, commerce de bouche) sont immédiates pour les territoires qui investissent dans les voies vertes, bleues et véloroutes.

 

Et bien sûr, n’hésitez pas à prendre en exemple les associations volontaires qui ont travaillé sur le sujet depuis quelques années et qui sont expertes de l’innovation sociale. Et bonne chance au Comité Régional de Tourisme pour allier ses deux jambes économique et transition écologique.

 

Rapport égalité femmes / homme

Je ne peux résister à vous montrer ce travail remarquable fait… par la Région dans sa publication Kolor, accessible dans tous les lycées. Au passage, sachez que les enseignant-e-s apprécient ce support et se l’arrachent en salle des profs.

 

« Arrêtons de faire genre », titre le document, et nous pouvons retrouver les chiffres accablants en ce qui concerne l’orientation, les métiers ou les discriminations, liés à notre société sexiste.

 

Nous pouvons par exemple retrouver « les galères de Sarah », qui se heurte aux difficultés d’accessibilité des métiers mais également au plafond de verre. Avec ses bandages sur la tête pour soigner ses coups, son collègue trouve qu’elle se prend trop la tête.

Les galères de Sarah, je prends pour moi ce beau clin d’œil. Ainsi que remplacer Darmanin par un bouquet de persil mais c’est une autre histoire.

 

Le rapport 2023 nous permet de souligner des améliorations que nous saluons :

  • L’écart amoindri d’effectif en catégorie A entre les hommes et les femmes, et la nomination d’une 2ème DGA
  • Le doublement de la durée moyenne des congés paternité
  • La formation égalitaire des agentes et agents, là où les femmes avaient décroché pendant la période covid
  • Les avancements de 326 agentes dans les lycées
  • L’écart réduit des salaires moyens toujours dans les lycées, les agentes gagnent en moyenne 95% le salaire moyen de leurs collègues. Il reste encore 5% qu’il faut à toux prix corrigé mais l’écart se réduit !

 

D’autres points restent néanmoins noirs au tableau :

  • Pourquoi pour les plus précaires, dans les lycées, la surreprésentation des femmes n’a pas été corrigée ?
  • Chaque jour en France, 2 personnes meurent au travail et 100 sont blessées. Les plus touchées sont les jeunes, les ouvriers, les personnes précaires. Avec la réforme des lycées enlevant l’apprentissage aux gestes sécurisés, cela ne va pas aller en s’arrangeant. Mais notre Région n’est pas encore exemplaire sur les accidents de travail, les troubles musculosquelettiques. Là encore, les femmes sont surreprésentées. Comment faire pour que ces troubles n’affectent plus nos agents, dont les femmes ? !

 

L’année dernière, nous évoquions un certain nombre d’avancées ambitieuses que notre groupe voulait mettre en place, via les ega-conditionnalités servant la construction des indicateurs et des données genrées :

 

  • 30% minimum de femmes dans la gouvernance des entreprises financées,
  • Pour les entreprises de + de 50 salarié-e-s, un score minimum de 75/100 à leur index de l’égalité professionnelle,
  • Financement des clubs sportifs dans le cadre de leurs compétitions à condition que les prix soient identiques entre les compétitions féminismes et masculines,
  • Budget genré de la Région afin de continuer le travail de connaissance,
  • L’accompagnement à la création d’entreprises et à la reprise de commerce fléché en priorité vers les femmes, au lieu qu’il le soit, par habitude, vers les hommes

 

Et puisqu’il s’agit de corriger les inégalités et que c’est la période, j’en profite pour faire mon traditionnel appel aux dons. Soyez généreux et généreuses, c’est bientôt Noël, et pour les personnes qui ne veulent pas payer d’impôts, cela leur est défiscalisé.

Donc allez-y cher-e-s collègues, vos dons à votre association préférée ! FNE, à Act Up, à SOS Méditerranée, à la Cimade, la Ligue des Droits de l’Homme bien sûr, L214, Stop au Nucléaire ou le Planning Familial ! Merci pour les associations !

 

 

Sarah PERSIL, vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative

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