COMMUNIQUÉ de PRESSE

L’état d’urgence ferroviaire implique d’investir pour plus de trains !

Alors que SNCF Réseau augmente de +8% le tarif des péages ferroviaires facturés aux Régions – péages les plus chers d’Europe ! – la Bourgogne-Franche-Comté, soucieuse de ne pas réduire son offre de trains, limite l’augmentation des tarifs TER à +4%. (Assemblée plénière des 7, 8 et 9 février 2024)

La Région ne répercute donc pas la totalité de la hausse qu’elle subit. Outre que cette augmentation met en péril le service, les droits de péage sont un obstacle au développement ferroviaire : ils dissuadent les Régions de faire rouler plus des trains puisque ces trains sont taxés à chaque voyage.

De plus, la concurrence des financements avec le secteur routier reste forte en France. Celles et ceux qui dénoncent démagogiquement la hausse des tarifs sont les premiers à vouloir financer le tout routier !

Le financement des politiques de mobilité n’est pas adapté à l’état d’urgence ferroviaire et bloque ainsi la mise en œuvre de solutions faciles et pas chers pour se déplacer sans voiture individuelle. C’est pourquoi, le groupe Écologistes et Solidaires a fait adopter un vœu interpellant l’Etat à baisser les tarifs de péages SNCF Réseau et à revoir le mode de calcul afin de favoriser une véritable politique de l’offre.

Seul le Rassemblement National a voté contre la hausse de la tarification TER confirmant son absence d’ambition pour le développement du train ; tandis que les courageux républicains n’ont pas souhaité se prononcer. Voilà, entre les discours et les actes, chacun jugera où se situent celles et ceux qui veulent sincèrement œuvrer pour que les bourguignons francs-comtois se déplacent plus facilement en train.

De plus, les décennies de sous-investissement pour les trains du quotidien obligent aujourd’hui à redoubler d’efforts pour investir, certes dans les infrastructures, mais également dans le service d’exploitation. Pour cela, notre collectivité a besoin de recettes.

Le groupe Écologistes & Solidaires, au même titre que les deux autres groupes alliés de la majorité, soutient cette hausse. En effet, notre groupe Écologistes & Solidaires a œuvré pour que cette augmentation donne lieu, en parallèle, a plusieurs améliorations de services :

• Des dessertes supplémentaires sur Bourgogne Nord depuis décembre 2023. Dans un avenir proche, nous serons en mesure de financer des dessertes supplémentaires notamment sur les lignes du Revermont qui souffrent d’abandon depuis de nombreuses années, sur la ligne des Horlogers, le Nord Franche-Comté et la ligne Dijon-Nevers. Aucune augmentation de tarifs n’aura lieu si elle n’est pas justifiée concrètement par la présence de plus de trains sur ces lignes.
• Un travail sur la révision des tarifs, notamment pour les trajets 0 <> 35 km, afin de créer un pallier intermédiaire sur les très courtes distances. C’est une demande de longue date des associations d’usagers qui aujourd’hui a pu aboutir grâce à la diversité politique de la majorité régionale. Cette étude doit s’accompagner en parallèle d’une réflexion consacrée à l’acquisition de matériel roulant plus capacitaire.
• Etudier les conditions de la gratuité des TER le week-end pour les jeunes (collégien-nes, lycéen-nes, étudiant-es et apprenti-es âgé-es moins de 26 ans) ainsi qu’un forfait pour les télétravailleurs-euses, également revendiqué par les associations d’usagers des TER.

Nous travaillerons en 2024 sur la faisabilité de ces mesures afin qu’elles se concrétisent dès le budget 2025. La mobilisation de toutes et tous à chaque échelle locale, régionale, nationale et européenne est indispensable pour inverser les tendances des investissements et que la politique ferroviaire soit dotée de véritables moyens.

Retrouvez ici le vœu – voté – sur les péages ferroviaires :

Vœu voté ! Réformer les péages ferroviaires : un impératif pour le choc d’offre

Claire MALLARD, conseillère régionale, présidente du groupe « Écologistes & Solidaires »