Construisons et donnons-nous les moyens d’une Biorégion

Séance plénière

 

Madame la Présidente, chers collègues,

 

Compte tenu des contraintes et des incertitudes auxquelles notre Région sera confrontée pour bâtir son budget 2023, le groupe écologiste soutiendra le choix de maintenir la TICPE, portée à son maximum autorisé.

 

Cette majoration a rapporté en moyenne 31  millions d’euros/an ces 3 dernières années. Nous ne voyons pas  comment nous pourrions nous en passer brutalement, même s’il peut apparaitre paradoxal que les finances de la Région dépendent de la consommation de carburant… alors que, compte tenu de l’urgence climatique et de notre statut d’autorité organisatrice des mobilités, nous avons pour objectif d’essayer de la limiter.

 

Nous considérons comme stérile la polémique portant sur la relation entre cette taxe et le pouvoir d’achat : elle relève davantage de la démagogie, de l’inaction climatique et du maintien néfaste de la dépendance à la voiture individuelle. Démagogie que l’on retrouve également dans la ristourne de 30 centimes par litre de carburants : c’est une mesure profondément injuste socialement qui bénéficie d’abord aux plus riches que l’on subventionne pour rouler avec des SUV lourds, inutilement puissants et polluants. Cette mesure aurait du être uniquement ciblée sur les  10% de ménages les plus pauvres.

 

Face à cette hypocrisie, notre responsabilité politique est de saisir tous les leviers pour libérer les habitants de cette dépendance.

 

D’une part, l’impact de la majoration Grenelles est minime. A raison de 0,73 centime d’euro par litre pour le sans plomb et 1,35 centime d’euros par litre pour le gazole, c’est une dépense de l’ordre de 2 à 3 euros par an pour un automobiliste moyen.

 

D’autre part, nous sommes à un tel point d’urgence climatique et sociale qu’il faut agir vite pour faciliter la vie des gens dans leurs déplacements du quotidien. Ces  millions d’euros  permettront ainsi de développer et d’accélérer l’offre de transports en commun.

Et on a du travail en la matière…

 

Prospective agricole en Bourgogne Franche-Comté

Notre groupe salue cette démarche lucide d’innovation prospective.

Certains secteurs d’activités, qui atteignent un point de bascule, doivent en effet préparer les conditions d’un modèle de développement qui soit garant d’une plus grande prospérité. Le rôle de la Région, comme l’indique le rapport,  est évidemment de faciliter les transitions et de garantir leurs succès,  contrairement à celles et ceux, qui, campés sur un statu quo, accompagnent le déclin.

 

Notre point de vue est que la mutation des secteurs, agricole, viticole et sylvicole,  constitue une réponse stratégique de la transition écologique.

 

Nous avons peu de temps pour réagir ; je prends seulement 3 exemples pour illustrer cette urgence :

  • Premier exemple : en BFC, 50% des agriculteurs ont plus de 50 ans, Christian l’a rappelé. En 2019, on compte 21 000 départs pour 13 400 installations, ce qui signifie qu’un agriculteur sur trois partant à la retraite n’est pas remplacé. D’ici les 10 prochaines années, 25% de la surface agricole va donc changer de main. Donc, oui installons des jeunes qui n’ont qu’une envie celle de faire revivre les campagnes, de recréer un tissu économique et surtout produire une alimentation de qualité contribuant à notre autonomie alimentaire.

 

  • Deuxième exemple : bien que la BFC soit la première région forestière en France, depuis 2015, nos forêts ne sont plus en mesure de stocker du carbone car les sols sont surexploités. Accélérons donc une gestion qui favorise le mélange des essences et la régénération naturelle favorable à la biodiversité et qui dispose d’une plus forte résilience face aux incendies.

 

  • Troisième exemple, enfin : nous sommes une région d’élevage mais :
    • nous sommes pourtant importateurs de viande et les prix ne payent plus les efforts des éleveurs ;
    • les tensions sur l’accès et le partage de la ressource en eau concernent toutes les filières ;
    • des zones entières, notamment les zones viticoles, sont surexposées à l’usage des pesticides, ( Cf étude publiée par Solagro il y a 15 jours)… La tâche est immense mais l’agronomie qui valorise les services rendus par la nature, la diversification des productions, l’entretien des paysages et la reconquête de la biodiversité sont les clefs de mode de production plus sobres et résilients.

L’enjeu est de produire moins mais mieux !

 

Notre groupe sera donc extrêmement attentif aux résultats de cette étude que l’on pourra mettre en perspective avec l’étude de l’ADEME consacrée à l’autonomie alimentaire et énergétique de la BFC en 2050.

 

Elles contribueront en partie à nourrir, je l’espère, notre ambition d’une région vivante et protectrice des femmes, des hommes et de la nature dont nous dépendons pour vivre

 

Claire MALLARD

Conseillère régionale, présidente du groupe Écologistes & Solidaires

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