Madame la Présidente, chers collègues,
Ce budget supplémentaire montre la mobilisation du Conseil régional pour apporter des réponses concrètes aux Bourguignons et Comtois dans un contexte miné par l’inflation, la hausse des prix de l’énergie, les bouleversements climatiques et les incertitudes quant à l’espoir de renouer avec une forme de prospérité.
A ce stade, même si nous semblons résister au rouleur compresseur des économies budgétaires, on voit que la légitime prudence liée au volet recettes augure d’une trajectoire plus contraignante pour les mois à venir.
Cette dépendance à la consommation et à l’Etat centralisateur nous rend vulnérables c’est évident. Cela pose un vrai problème démocratique et une réflexion sur notre organisation sociale. Avec une consommation probablement atone, nos recettes seront fortement impactées. Comment imaginer encore des constructions budgétaires sur l’illusion d’une société ou on renouerait avec une croissance effrénée ? et ce pas seulement parce que nous vivons dans un monde aux ressources finies, mais aussi parce que la croissance à plus de 1,5% n’existe quasiment plus en France depuis les années 2000. Il serait bien temps de repenser des modèles qui sécurisent la vitalité financière des collectivités locales.
C’est pourtant dans une telle période que les collectivités doivent jouer pleinement le rôle d’amortisseur social d’une part et d’accélérateur des mutations vers de nouveaux équilibres économiques et sociaux d’autre part. Cela oblige à investir, à établir des priorités et à garantir un service public de qualité grâce aux agents qui le font vivre.
Ce budget supplémentaire démontre que la Région assure pleinement ces 2 rôles :
Pour terminer si notre cap est clair et cohérent, certaines habitudes ont le cuir un peu dur. J’espère qu’un jour, l’État arrêtera de se défausser sur la Région et qu’il assumera seul avec les collectivités dont c’est la compétence les projets routiers contrairement au Conseil régional. A chacun, d’assumer ses propres compétences surtout quand les budgets comme ceux de la RCEA dépassent régulièrement les prévisionnels et viennent contredire les investissements en faveur des transitions.
Cette délibération de refuser cette mise à dispostion relève du bon sens.
Les écologistes saluent un choix salutaire pour le climat et pour les finances régionales. Celui-ci est cohérent avec les orientations politiques de notre plan de mandat.
En refusant d’expérimenter la gestion des routes nationales non concédées, la Région renvoie également l’Etat à sa responsabilité de continuer ou non sa politique du statu quo en faveur du routier et d’en assumer les externalités négatives que ce soit en matière de santé publique, d’émissions de CO2 et du maintien de la dépendance à la voiture dont le coût aujourd’hui fragilise plus de 7 millions de personnes.
Notre groupe considère aujourd’hui ce choix politique comme une première étape vers une politique de désinvestissement routier que nous encouragerons tout au long du mandat.
Claire MALLARD
Conseillère régionale, présidente du groupe Écologistes & Solidaires
24 juin 2022
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