Madame la Présidente, cher-es collègues,

TOURISME – Règlements d’intervention et Actualisation du Schéma régional de l’oenotourisme

Nos manières de voyager de découvrir de nouveaux territoires et les personnes qui y vivent changent.

Il est donc logique que le secteur touristique s’adapte et même invente de nouvelles formes de tourisme, originales, responsables en phase avec les besoins.

Escapades de proximité, respect des lieux visités, partage d’expériences locales en coopération avec les habitants, tourisme de savoir-faire, toutes ces visions sont déployées aujourd’hui.

Le touriste n’est pas un portefeuille, mais bien une personne avec lequel on partage un instant de vie, une culture, un artisanat. On peut le voir dans l’œnotourisme où on ne parle pas qu’au consommateur qui ne vient qu’acheter du vin mais bien quelqu’un qui veut connaitre le travail de la fabrique du vin, le travail des viticulteurs, qui lui, peut démontrer la fierté de son activité.

Enfin, pour ne pas se retrouver comme certains littoraux avec des infrastructures comme les stations d’épuration ne sont plus dimensionnés pour accueillir un tourisme de masse pendant quelques mois laissant les habitants seuls face aux pollutions, au manque d’eau pendant le reste de l’année. Comme c’est le cas aussi dans le tourisme de montagne que nous voulons 4 saisons. Là encore, on s’appuie sur des études scientifiques qui savent qu’il n’y aura plus de neige en Bourgogne-Franche-Comté.

Face à des consommations de masse, ici, l’accent est mis sur l’obligation en amont de prévoir et limiter les effets néfastes d’un tourisme qui n’est bon ni pour les touristes, ni pour les habitants ni pour l’environnement. Et quand on travaille le risque, on ne le subit plus.

Ces règlements d’intervention ne s’appuient pas sur rien : ils s’appuient sur de nombreuses études du secteur qui montrent que les voyageurs affirment que les aspects écoresponsables, que faire communauté avec les habitants sont importants mais bien d’autres aspects, développés ici sont majeurs dans les choix de voyages. Toutes ces propositions contribuent à permettre un respect qualitatif des découvreurs de notre région et au bien-être des populations locales, préservant ainsi nos cultures et usages ainsi que notre patrimoine naturel.

Agriculture : Aide aux investissements dans les petits équipements pour l’agriculture

La réalité agricole est diverse. Il y a de plus en plus de différences entre les agriculteurs, parfois dans un même type de production. Ces disparités, s’aggravent et les augmentations profitent avant tout à ceux qui sont déjà en haut de l’échelle. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’Insee.

Rien de commun entre un petit producteur de lait et ces agrimanagers qui spéculent sur les cours des matières agricoles. Ils ont pourtant le même numéro INSEE : agriculteur.

De même que les réalités quotidiennes des paysans sont complètement différentes : entre le responsables céréaliers de grandes cultures qui travaillent essentiellement devant des ordinateurs et , mon fils, paysan du territoire de Belfort qui travaille en GAEC avec sa femme en petits fruits sur une surface 1, 5 hectare en bio et qui travaille majoritairement sur sa parcelle, ce n’est pas le même métier.

C’est pourquoi ce type de règlement est important : il permet de contrebalancer un peu les disparités et aider ceux qui défendent l’agroécologie, la préservation des savoirs paysans, une agriculture qui soutient les paysans en permettant une meilleure viabilité de leurs exploitations, et de meilleures conditions de travail tout en permettant une protection des ressources et une atténuation du dérèglement climatique qui impacte de plus en plus les agriculteurs.

Marie-Claire THOMAS, conseillère régionale

Membre de la commission d’appel d’offre

Membre du Comité régional du tourisme