Fusion des lycées Jean-Joseph Fourier et Saint Germain à Auxerre

Intervention en séance

Madame La Présidente, cher-es collègues,

Afin d’éviter tout risque de maladresse, et ne pas ajouter de tensions inutiles dans ce débat, je veux exprimer d’entrée le soutien que notre groupe apportera au rapport concernant la fusion des lycées d’Auxerre.

Vous me permettrez de donner à mes propos une dimension personnelle et un peu décalée.

L’ancien professeur, puis proviseur que je suis vous demande, ainsi qu’à l’ensemble des élus de se décentrer quelque peu en se posant une question d’apparence très simple :

 

Qu’est-ce qu’un établissement scolaire ?

Un lycée, mais on pourrait aussi le dire d’un collège bien sûr, ce ne sont pas seulement des murs, c’est surtout une communauté vivante. C’est une drôle d’impression que de parcourir un établissement vide, le dimanche par exemple ou pendant les vacances ; les bâtiments ne se mettent à vivre que lorsque les élèves, les personnels, enseignants sont là. Et tout ça bouge, et tout ça travaille, tout ça réfléchit, tout ça échange… C’est un village, une petite ville pour les plus grands, un lieu où l’on forme le corps et l’esprit, un lieu où l’on apprend ce que « faire société » veut dire.

 

N’imaginez pas que je veuille vous entrainer vers une approche romantique ou larmoyante…

 

Non ; je veux vous dire que lorsqu’on touche à une structure telle que celle-là, c’est aussi à une construction culturelle, matérielle et affective, à une forme particulière de communauté territoriale, qu’on s’adresse. C’est, véritablement d’un sentiment d’appartenance qu’il s’agit. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on associe des voies d’enseignement qui ont leur propres identités, porteuses, bien souvent de sentiments d’inégale considération.

 

Tout ceci pour dire que c’est avec d’infinie précaution qu’on doit envisager la modification de la cartographie scolaire. Les raisons ne sont pas taboues, mais il convient de les partager, de les faire partager, de les mûrir par la concertation et, s’il le faut, ne pas le faire « contre », mais le faire « pour » et, dans tous les cas, « avec ».

 

La tâche est ardue, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de constituer une nouvelle communauté. C’est forcément une œuvre collective, où ceux qui accueille doivent faire toute leurs places à ceux qui arrivent.

 

A nos yeux, les conditions sont ici réunies ; c’est maintenant que le défi commence.

Je vous remercie.

 

Claude MERCIER, conseiller régional délégué, en charge de l’Économie circulaire et des déchets
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