Stratégie aéroportuaire et Cohabitation élevage et loup

Interventions en plénière

Madame la Présidente, Cher-e-s collègues,

Ce rapport nous demande de nous prononcer sur le schéma régional aéroportuaire (et pas uniquement sur dole Tavaux).

C’est pourquoi, tout d’abord, j’évoquerai la volonté de la Région de poursuivre sa participation aux plateformes aéroportuaires, notamment pour peser sur leur décarbonation…

Je rappelle que les vols décarbonés sont loin, très loin d’être matures. Alors oui, ici, pas mal de greenwashing, car si nous saluons l’installation de LEDS pour éclairer les pistes, de panneaux PV sur les délaissés, pour faire baisser le bilan carbone global, cela ne change en rien au fait que l’aviation est fortement émettrice de CO2.  Pour rappel :

Un vol aller-retour Paris-New York représente 20 % des émissions annuelles d’un français lambda.  Et pour les scientistes les plus optimistes, je rappelle que les programmes de rupture, utilisant d’autres énergies comme l’hydrogène ou l’électricité, ne rentreront pas en production avant 2035 voire 2040/2045 pour les gros porteurs. Ils ne pourront donc contribuer que faiblement à l’objectif de 2050.

Les seuls éléments qui m’obligent à dépasser cet enjeu de décarbonation, résident dans le fait que les plateformes aéroportuaires en général, permettent des vols essentiels (sanitaires, militaires, lutte contre les feux de forêts). Dans les fiches plateformes du doc annexé chaque aéroport connait de nombreux mouvements liés à ces vols essentiels. Pourrait-on regrouper ces vols essentiels sur un nombre restreint de plateformes, afin d’optimiser notre participation financière, je pose la question.

Enfin, sur la question de prendre l’avion pour des raisons de loisirs, il ne s’agit pas d’interdire cet usage, mais, quand c’est le cas, et pour que cet usage soit entendable, il faudrait :

1) payer le vrai prix d’un billet d’avion sans subvention publique ni détaxe sur le carburant

2) renoncer aux services de low cost qui utilise le moins disant social

3) reconnaitre que l’avion contribue aux émissions de GES, que son développement commercial est une hérésie environnementale et qu’il faut au contraire réduire les vols commerciaux, comme le préconise l’Ademe.

C’est comme pour la viande, il faut en consommer beaucoup moins et jouer sur la qualité et non la quantité.

Un dernier rappel :  l’avion reste réservé à une élite. 80% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion. En France, 33% des Français·es ne prennent jamais l’avion, et ce sont les plus aisés qui le prennent le plus. Ainsi, la baisse des prix des billets avec l’avènement des compagnies low-cost et leurs subventions publiques a surtout permis aux plus aisés d’en profiter.

 

Cela nous amène au point qui est le véritable enjeu de ce rapport

Le devenir de l’aéroport Dole Tavaux !

En 2006, dans ce même hémicycle, nous évoquions le projet dijonnais renaissance. J’évoquais alors notre plus grand scepticisme sur le développement commercial prévu (et j’avais raison) et par conséquent l’argent public gaspillé (25 millions) qui aurait pu être utilisé à d’autres usages, mobilité décarbonée notamment.

Quasi 20 ans plus tard, sans regard sur les erreurs du passé, une brochette masculine d’élus réunis à Dole Tavaux, nous assomme de ce même MANTRA : il faut  DE-SEN-CLA-VER notre territoire ! Il faut nous rendre attractifs ! II en va de notre survie !!!! Que d’espoir réuni sur un si petit lieu, et surtout, quelle manque de lucidité et d’anticipation !

En d‘autres termes : beaucoup de bruit pour rien !

 

Car sérieusement, nous sommes dans notre région, à moins de deux heures des aéroports internationaux de Lyon, Bâle-Mulhouse ou Genève et Dijon  (par le TGV notamment).

A ce propos, il serait plus intéressant de faire pression collectivement sur la SNFC pour réouvrir dans des conditions acceptables pour nos collectivités la ligne Mulhouse /Lille qui passait par Marne la vallée  et de pousser   à  un coût moindre des billets de train grande ligne pour en renforcer leur attractivité et utilisation.

A l’heure de restrictions budgétaires historiques, serait-il raisonnable de continuer à subventionner comme le veut une partie de notre assemblée des vols low-cost vers Porto ou Marrakech, pour le plus grand profit de Ryanair… et sans aucune retombée économique pour notre région.

La « renaissance » de l’aéroport de Dijon-Longvic, échec total c’est un cout de 25 M€ ; la survie de celui de Tavaux a déjà englouti 38 M€ depuis 2008… Alors, stop ou encore ?

Et je tiens à rassurer tout le monde : la présidente de région n’a pas eu besoin de nos éclairages pour penser qu’il ne faut pas investir l’argent de la région pour le fonctionnement de cet aéroport. Il suffit d’avoir de la lucidité, du courage et je l’en félicite pour ne pas sombrer dans les recettes du passé qui n’ont pas fonctionnées.

D’ailleurs, nous avons un point de désaccord, nous déplorons nous le 1,5 millions budgétés sur la rénovation de la piste qui pour nous devraient plutôt être fléchés sur les économies d’Energie et la décarbonation des transports.

En conclusion : préoccupons-nous des déplacements du quotidien, de l’accès aux gares la plus proche des domiciles, qui comme l’école ou les services publics essentiels, la santé, l’emploi, la qualité de vie font partie des véritables préoccupations de celles et ceux qui souhaitent rester en Bourgogne-Franche-Comté ou souhaitent s’y installer. Là se situe la véritable envie de s’installer des territoires, et pas dans cette fable de l’attractivité par l’aérien !!!

 

Je vous remercie.

 

Débat sur la cohabitation entre le loup et les activités d’élevage en Bourgogne-Franche-Comté

La cohabitation, c’est une préoccupation régionale, oui et pas une compétence, car si c’était le cas nous pourrions y mettre plus de moyens.

Et je parle bien monsieur le Préfet de cohabitation, tout à l’heure, vous avez évoqué la co-existence.

 

La cohabitation est possible, mais compliquée, car contrairement à l’Espagne, l’Italie ou encore la Pologne, en France le loup avait totalement disparu. A

Ainsi comme le rappelait notre collègue Fabrice Voillot, nous avons perdu l’habitude de cette cohabitation et nos modes d’élevage n’y sont pas adaptés.

Et c’est tout l’intérêt de l’expérimentation menée par l’Agence Régionale de Biodiversité par le poste de médiateur et de moyens de protection.

Car ne vous y trompez pas, nous écologistes sommes tout à fait conscients de la détresse des éleveurs et je souscris à la demande déjà évoquée dans le débat de les accompagner beaucoup plus. Car, nous ne voulons pas nous trouver face au déclin de l’élevage extensif en plein air, au profit d’un élevage intensif hors sol avec ses problématique de mal être animal, de surmortalité dans les élevages et des problèmes sanitaires.

 

L’enjeu, n’est pas d’aimer ou pas le loup et la biodiversité, il faut accepter de revoir notre rapport à la nature, pour réussir à enrayer l’effondrement de la biodiversité. Le sauvage, la biodiversité ne sont pas à la carte.

Les grands prédateurs sont indispensables aux équilibres naturels, toute la faune et la flore en bénéficient, et en premier lieu la forêt : prédation sur les cerfs et chevreuils qui réduit le fort impact des cervidés sur la régénération des forêts.

 

Alors, Monsieur Platret, si nous suivons votre raisonnement, ce n’est pas de moins de loups dont nous avons besoin, mais plus de loups, mais en forêt et pas dans nos prés. Il faut donc mettre les moyens pour les en détourner. Je salue l’engagement de l’État, de l’Office Français de la Biodiversité sur la mission médiation à nos côtés, mais les moyens mis en œuvre doivent augmenter, ainsi que l’indemnisation des éleveurs touchés par la prédation, ainsi que des moyens supplémentaires sur les outils de protection des troupeaux ainsi que l’aide à leur installation

 

Enfin, une question Monsieur le Préfet, nous avons l’information qu’en France, nous ne se sommes pas dans un seuil suffisant pour ne plus s’en soucier et donc on peut tirer. Quand on évoque le seuil de 500 loups, il s’agit de 500 loups reproducteurs, et non pas du nombre de loups en totalité,  pouvez-vous nous confirmer, Monsieur le Préfet que nous ne sommes pas au seuil de 500 loups reproducteurs ?

 

Je vous remercie

 

Stéphanie MODDE, vice-présidente en charge de la transition écologique : énergie, biodiversité, alimentation, économie circulaire, eau

a

What You Need to Know About VoteStart

The perfect way to get a head start in your upcoming political campaign.

 
2976 Washington St
San Francisco, CA 94115
 

Follow us:

Chip in now, every dollar helps in the crtical final moments of this campaign.

Fiona Anderwood