Madame la présidente, chers collègues,
Je tiens à émettre quelques remarques concernant la feuille de route santé, qui, de par son approche transversale, représente une avancée notable en reconnaissant les interactions complexes entre la santé et de multiples facteurs comme l’environnement, l’éducation, l’aménagement du territoire ou encore le développement économique. Cela me semble traduire un début de prise de conscience collective que nous devons cultiver et approfondir.
Néanmoins, les acteurs de terrain attendent du concret, un cadre budgétaire clair pour concrétiser nos ambitions. De ce fait, je salue l’engagement de Françoise Tenenbaum d’apporter des éléments chiffrés complémentaires, pour asseoir la crédibilité de notre démarche.
J’en profite pour insister sur l’articulation nécessaire avec nos autres schémas régionaux (comme le SRADDET), pour ne plus penser la santé de manière isolée.
De notre côté, en tant qu’élus écologistes, nous portons évidemment une vision de la santé étroitement liée à la préservation de l’environnement. La lutte contre toutes les pollutions (air, eau, sols…), la promotion d’une alimentation saine et durable, l’aménagement d’espaces verts et de mobilités douces, sont autant de leviers pour prévenir de nombreuses pathologies. Les chiffres sont sans appel et doivent guider notre action. Rappelons par exemple que 40 000 décès attribuables à la pollution de l’air extérieure aux particules fines sont estimés en France chaque année selon l’ARS.
Il nous faut renforcer ces ponts, et intégrer pleinement ces enjeux de santé-environnement dans l’ensemble de nos politiques via les éco-conditionnalités. D’ailleurs, l’OMS elle-même souligne qu’investir dans la santé environnementale réduit drastiquement les dépenses de santé. C’est donc non seulement un impératif sanitaire, mais aussi un choix économiquement responsable.
Ensuite, je suis convaincue que notre groupe santé des élus doit devenir un véritable comité de pilotage stratégique de cette feuille de route. Aussi, je propose que nous nous réunissions plus régulièrement, et que nous offrions à tous les élus régionaux des temps de formation autour de la santé publique, pour irriguer l’ensemble de nos champs d’action. C’est une condition clé pour diffuser une culture commune et mobiliser largement autour de notre stratégie.
Par ailleurs, nous ne pouvons éluder l’urgence de la santé mentale, mise en lumière par la crise Covid. L’éco-anxiété est aussi un phénomène émergent qu’il nous faut prendre très au sérieux, en particulier chez les jeunes, fragilisés par les confinements, les incertitudes sur l’avenir, l’omniprésence des réseaux sociaux. Face à cette vague de détresse sans précédent, nous devons apporter une réponse forte et rapide.
Je propose ainsi d’accentuer significativement notre soutien aux structures qui accompagnent les jeunes en souffrance, d’intégrer des modules de sensibilisation à la santé mentale dans toutes les formations financées par la Région, et d’encourager un volet « santé mentale » dans nos dispositifs jeunesse.
Et enfin, je me félicite des 100 000€ débloqués par l’ARS pour chaque département sur ce sujet, via la CRSA. Il s’agit d’un premier pas significatif, qu’il nous faudra amplifier. En tant que membre de la commission santé mentale du CTS 21, je m’engage à y porter ces propositions et à travailler main dans la main avec l’ARS sur ce chantier prioritaire.
Notre feuille de route pose donc les jalons d’une approche de la santé intégrée et transversale, et il nous appartient de la rendre opérationnelle.
Je tiens enfin à remercier Francine Chopard qui a participé activement avec moi à l’analyse de cette feuille de route.
Je vous remercie.
Aurore LAGNEAU, conseillère régionale
16 avril 2024
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