Rapport égalité femmes-hommes

Intervention en plénière

 

Madame la Présidente, Chers collègues,

 

Si le travail de diagnostic est à saluer, l’information est toujours le pouvoir, nous restons cependant sur notre faim concernant la mise en place d’actions concrètes et ambitieuses visant à corriger les inégalités que nous continuons d’observer.

 

Car même les « actions » identifiées avec le pansement sont encore d’autres analyses: « faire prendre conscience, accompagner l’évolution, renforcer l’attractivité, actions de communications… » Quelle proposition pour corriger le tir et améliorer les choses ?

La seule politique remarquable et mise régulièrement en avant serait-elle le financement de 10 000€ en moyenne pour les 45 ligues sportives volontaires ?

 

Ces préconisations sont timorées, elles semblent s’excuser d’exister alors que le sexisme est aussi présent que violent.

 

Car le sexisme est le terreau de la violence :

  • les enfants empêchés de s’épanouir en tant qu’individus,
  • les jeunes filles sommées à la soumission,
  • les garçons orientés vers la violence.
  • 3 enfants par classe victimes d’inceste,
  • le harcèlement,
  • la privation de la confiance en soi,
  • les viols et les tentatives de viols…

 

Et surtout 93 milliards d’argent public en France, destinés à corriger les effets dévastateurs de la virilité. Nous avions cité Lucile Peytavin l’année dernière, nous devons à nouveau la citer, d’autant qu’elle est intervenue au lycée Hyppolite Fontaine de Dijon pendant le Printemps de l’Égalité.

 

Elle démontre que tout euro investi dans la lutte contre le sexisme est un euro très bien investi. Le Gouvernement lance à nouveau sa grande Cause du Quinquennat, avec 57 millions d’euros, là où les associations réclament 4 fois plus. Qui permettraient de faire ces 93 milliards d’économie.

Soyons plus cohérents et cohérentes qu’un gouvernement amateur sur le sujet. Soyons même, cyniquement, bons gestionnaires en investissant massivement contre les Violences Sexistes et Sexuelles.

 

Comme actions possibles, nous avons identifié en fin de rapport la construction d’indicateurs sexués et de données genrées. Étape indispensable mais qui ne doit pas nous empêcher de mettre en place, dès à présent des ega conditionnalités. Cela nous placerait au-dessus du cadre légal de la loi, nous dirait l’État, mais nous devons utiliser, sans attendre,  tous les pouvoirs que nous avons pour entrer enfin dans le 21ème siècle.

  • 30% minimum de femmes dans la gouvernance des grandes entreprises financées,
  • Pour les entreprises de + de 50 salarié.e.s, un score minimum de 75/100 à leur index de l’égalité professionnelle,
  • récompenses identiques en compétitions sportives au lieu du 1 pour 15 sur certaines actuellement,
  • budget genré de la Région afin de continuer le travail de connaissance,
  • l’accompagnement à la création d’entreprises et à la reprise de commerce fléché en priorité vers les femmes, au lieu qu’il le soit, par habitude, vers les hommes

 

Nous avons le pouvoir de changer les choses, utilisons le.

 

J’en profite pour répondre à ma collègue Martine Deschaud. La grande famille LGBTQIA+ est une famille de solidarité. Les lesbiennes par exemple se battent pour l’IVG de leurs sœurs hétérosexuelles. J’en profite pour saluer le travail de notre sénatrice Mélanie Vögel qui fait un travail remarquable sur le sujet, n’en déplaise à M. Joyandet qui a voté contre.

 

La famille LGBTQIA+ sera donc ravie, n’en doutez pas, de voir notre Région adopter un budget genré. Il s’agit de cranter les avancées sociales, solidaires et économiques. Car les inégalités coûtent cher, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Oxfam.

 

Et puisqu’il s’agit de corriger les inégalités, j’en profite puisque tout le monde s’est bien amusé avec les prises de paroles, corriger les inégalités passent par l’impôt et la solidarité nationale. Mais cela peut aussi passer par les associations et vous avez, cher.e.s collègues, jusqu’au 31 décembre pour faire vos dons à votre association préférée ! Alors, un don à FNE, à Act Up, à SOS Méditerranée, à la Cimade, allez y, cher.e.s collègues !

 

Sarah PERSIL,

Vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative

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Fiona Anderwood