Feuille de route handicap 2023-2025

Intervention en plénière

 

[Texte rédigé par Marie-Claire Thomas. Sa santé ne lui a pas permis de rester en Assemblée plénière jusqu'au moment de ce rapport. Aurore Lagneau a prononcé ce discours à sa place]

 

Madame la Présidente, cher-es collègues,

Comme écrit dans la feuille de route handicap de la Région : une personne handicapée est avant tout un ou une citoyen.ne, lycéen.ne, sporti.ve.f, un demand.euse.eur d’emploi, parent.e d’élève, président.e d’association.

On pourrait ajouter, une cheffe d’entreprise, un cadre, une élue.

 

Le handicap n’est qu’une composante d’une personne ; elle ne la définit pas dans toute sa complexité. Une canne, un fauteuil roulant, des appareils auditifs ne nous déterminent pas

Si les personnes en situation de handicap sont 12% de la population française, ils et elles ne sont que 0,4% des élu.es.s, les personnes handicapées sont rares dans les milieux de travail ordinaires et on peut être satisfaits que la région ait 11% de travailleurs handicapés quand la loi fixe le taux à 6%, et encore, en intégrant les sous-traitants (ESAT par exemple).

 

Nous sommes un des pays occidentaux qui a le plus de mal à intégrer ses personnes handicapées dans les sphères encore plus celle qui sont décisionnelles, dans les milieux ordinaires.

Nous sommes encore un impensé politique et social.

Ce qui entraine que les dispositifs nous permettant d’accomplir correctement nos activités nos droits de citoyen l’est aussi : un impensé qui occasionne des freins multiples à notre action, à nos droits.

 

Certes, les bureaux de vote sont accessibles, mais être citoyen, ce n’est pas mettre un bulletin dans l’urne, c’est être acteur de la marche de la cité, de son territoire ; être citoyen, c’est décider par et pour soi-même, c’est être en capacité d’être en action à la hauteur de ses capacités, de ses envies.

 

Ici se joue l’idéal d’égalité inscrit dans notre devise. Alors à la définition du handicap telle que rappelé dans la feuille de route et qui date de la loi de 2005 qui définit le handicap comme une souffrance, un déficit, une carence par rapport aux valides, une validité qui serait perçue un idéal, je substituerai la définition de l’ONU :  celle-ci définit le handicap comme le résultat d’une interaction entre une personne présentant une incapacité et son environnement, ces barrières faisant obstacle à sa pleine et effective participation, à la hauteur de ses capacités et potentialités à la société.

Ce n’est pas mon handicap qui ne me permet pas d’être à telle ou telle réunion, ce sont les dispositifs, les modes de transport, les horaires, etc. Etc. C’est me refuser le droit d’agir en tant qu’élue représentative de la démocratie. Selon l’ONU, la personne en situation de handicap n’est plus une personne présentant une incapacité demandant de l’aide ou la charité mais une personne porteuse de droits politiques et sociaux.

 

Ce n’est pas pour rien que l’ONU par son comité des nations unies pour les droits des personnes handis a jugé sévèrement la loi sur l’égalité des chances de la France, le paternalisme des politiques françaises du handicap et son aspect médicalisé. L’ONU a recommandé à la France de revoir sa vision du handicap avec un modèle fondé sur les droits humains qui reconnaitrait l’autonomie, l’égalité et la liberté des personnes en situation de handicap comme de tous ; comme les françaises et les français en situation de handicap le demandent, le veulent.

En tant que sujet de droit à égalité de devoirs, nous voulons le juste respect de nos droits.

 

Consulter la : Feuille de route handicap 2023 – 2025

 

Marie-Claire THOMAS

Conseillère régionale

Membre de la commission d’appel d’offre

Membre du Comité régional du tourisme

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