Discours de politique générale – Sarah Persil – Octobre 2022

Séance plénière

 

Madame la Présidente, Chers collègues,

 

En propos liminaires, je veux répondre rapidement à M. Platret sur la question du loup.

On tire, certes, mais non pas pour réguler mais pour apaiser le feu allumé par la venue d’un ministre et de la Présidente de la FNSEA. C’est de la communication.

Eu Europe, le loup est partout. 2 000 en Italie, en Espagne ou il y en a 2 500 et 3 000 en Roumaine, pays ayant la plus grosse population de grands prédateurs avec les ours. Et tout va bien.

Je ferai donc référence à une lettre ouverte de plusieurs associations demandant une concertation. Car une politique publique ne doit se concevoir qu’en travaillant, avec les différentes parties prenantes. Et nous, les écologistes seront toujours volontaires pour travailler en co-construction.

 

Discours de politique générale

Nous entamons cette Assemblée Plénière dans un contexte où les bouleversements de toute nature s’accélèrent. Qu’ils soient climatiques, géopolitiques, politiques et institutionnels à l’issue de la séquence électorale nationale.

Claire Mallard, notre présidente de groupe, nous rappelait en ces termes les évidences dans son discours de politique générale de juin dernier. A l’époque, il faisait déjà chaud depuis 2 mois et les propos de notre présidente de groupe continuaient d’énumérer les catastrophes : sécheresses, grêlons, vulnérabilité énergétique des bourguignons franc comtois, la plus importante en France, +7 degrés dans notre Région en 30 ans….

 

Depuis, nous avons vécu l’été le moins chaud des 50 prochaines années. Nous avons connu les Mégafeux dans le Jura, le Saut du Doubs était à sec, nos départements ont été classés (tardivement) en alerte sécheresse, la saison fut terrible pour nos agriculteurs et agricultrices, Madame la Présidente l’a déjà souligné.

Il n’y a plus de polémique à avoir. Bientôt même les assurances ne prendront plus en charge le « risque climatique » qui est avéré.

 

Face à cela, et pour répondre courageusement aux crises, notre gouvernement nous propose une campagne de communication. Chaque geste compte ? Mais on ne réduit pas notre consommation de viande, l’arrosage des golfs, les trajets en Jet ou la taxation des surprofits ? Quels gestes comptent, vraiment ? Et qui va régler la note d’une créance aussi béante si ce n’est pas les plus riches et les plus pollueurs?

Le Mouvement social que nous vivons nous rappelle la hiérarchie des priorités : 750 Milliards de super profits pour les entreprises les plus polluantes, sans logique de répartition face à des millions de français qui sont en situation de précarité, aux métiers essentiels et à qui on refuse l’augmentation du SMIC.

 

A la place d’une politique ambitieuse de transformation de notre société, le gouvernement ne fait qu’enchaîner les démonstrations de mépris et d’amateurisme : fermer les portes des magasins climatisés, renvoyer à la responsabilité individuelle, à la culpabilité quand aucune mesure de protection sociale, collective n’est prise.

  • Prévoir un plan de planification énergétique qui ne repose que sur les ménages, sans rénovation du parc public pour 5 millions de foyers les plus précaires, est une mesure d’amateurisme et de mépris.
  • Proposer un Plan vélo à 250 millions d’euros, pour 2023 et toute la France, soit à peine plus que la moitié de NOTRE budget mobilité régional, c’est de l’amateurisme, et du mépris.
  • Commencer la rentrée avec des professeurs formés en 4 jours et des fermetures de lits dans les hôpitaux, c’est de l’amateurisme et du mépris.
  • Légiférer contre les associations écologistes comme Greenpeace qui sont lanceuses d’alerte depuis 20 ans, et nous font réfléchir à notre mode de société, c’est encore une fois se tromper d’ennemi, faire de la communication et non de la politique pour l’intérêt général et donc, en conclusion, encore du mépris.

 

 

Nous ne sommes pas là pour lister toutes les incompétences coupables du Gouvernement, et par coupables, j’entends bien que dans un contexte de crises énergétiques, climatiques, sécheresse inondations il va continuer d’y avoir des morts. Car face aux manquements répétés du gouvernement, il y a le volontarisme de la Région BFC.

 

Nous sommes là pour travailler, continuer d’avancer dans un contexte complexe, avec des financements réduits et des moyens contraints. La Loi de Finances est en ce moment débattue. Le 49-3 est brandi. Alors que les collectivités sont les meilleurs rouages de proximité pour lutter contre les crises, nous manquons de visibilité.

 

Et nous défendons une société juste, solidaire et choisie. Nos cousins d’Amérique, les Québécois parlent de simplicité volontaire. Cela se retrouve dans notre politique énergétique et notre programme de sobriété, où forcément les plus riches, les responsables et les pollueurs doivent prendre toute leur part. Cela doit passer également par des politiques volontaristes de réorientation de nos politique publiques. En matière d’isolation et de politique énergétique, nous payons les manquements des 40 dernières années, et la réponse unique en matière d’investissement au profit d’une énergie aussi morbide que dépensière.

En bon gestionnaire, le gouvernement devrait pourtant savoir que les ENR sont moins chers que le nucléaire. Et le RN devrait le savoir aussi, mais peut-être ne sont-ils pas si bons gestionnaires.

La Région BFC compte, je dis bien compte, travailler, prévoir, anticiper, accompagner et faire, au « profit » de nos habitants et habitantes, de nos entreprises et de nos collectivités.

 

La gestion fine de nos finances, avec les modifications budgétaires de fin d’année, nous permet de continuer l’accompagnement de nos territoires, de nos partenaires, de nos entreprises et de nos associations. Les aides aux particuliers dans le cadre d’Effilogis, par exemple, ne sont pas oubliées dans le PAIR. Les travaux autour des financements européens, fléchés sur nos territoires ruraux et en transition se poursuivent. La solidarité, valeur phare de notre majorité, se retrouve aussi dans notre soutien à l’Ukraine.

 

Les écologistes ont notamment largement participé aux travaux sur le Schéma de Promotion des Achats Socialement et Écologiquement Responsables. Là encore, il s’agit de mettre dès la première année de notre mandat, la stratégie de notre majorité au profit des entreprises de notre territoire, tout en veillant à ne plus participer à la pollution induite par nos achats et au mieux disant dans nos marchés publics clausés. Je tiens à féliciter particulièrement l’investissement des services, de nos collègues, notamment Marie-Claire THOMAS, pour cette transformation.

 

Tel un colibri, nous faisons notre part. Pour l’intérêt général, la solidarité, la lutte contre les précarités, l’accessibilité aux services publics, la venue d’un monde sensiblement plus accueillant.

 

Sarah PERSIL,

Vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative

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Fiona Anderwood