Madame la Présidente, chèr-es collègues,
En cette période de vœux, je souhaite formuler des vœux de paix, de démocratie, de solidarité mais également des vœux de justice sociale et climatique.
Des vœux qui visent aussi à en appeler à plus de sincérité et de lucidité dans nos débats. En 2022, les limites planétaires se sont fait ressentir plus cruellement que jamais. Alors que l’eau manquait, que les forêts brulaient, que le parc nucléaire était à l’arrêt, la seule musique qui revenait sans cesse : « c’est la faute aux écolos ! ».
Ce cas classique d’inversion orwellienne, du genre « la guerre, c’est la paix », « l’esclavage, c’est la liberté », « la crise climatique, c’est les écologistes » est tout simplement une insulte à l’intelligence collective. Par respect pour les citoyen-nes et citoyens, qui méritent mieux que la désinformation, s’il faut le dire disons-le : les politiques climatiques et environnementales ne sont pas dangereuses pour l’environnement !
Tous les moyens sont bons pour la propagande du laisser-faire : culpabilisation et criminalisation du mouvement écologiste, supercherie qui consiste à dire que l’écologie c’est pas un truc pour les pauvres, alors que ce sont les premières victimes du changement climatique, faire croire aux classes populaires que c’est leur faute quand les 10% les plus riches émettent 5X plus carbone que les 50% des plus pauvres…
L’indécence est sans limite, y compris au plus niveau de l’Etat , quand le Président fait mine de découvrir l’intensité de la crise climatique, alors que depuis 40 ans les alertes sur les changements se multiplient.
Si une partie de la classe politique est à la ramasse, les français eux sont prêts. Et surtout ils aspirent aux changement comme en témoigne l’enquête de l’ADEME publiée début janvier : 78% d’entre eux expriment le souhait de voir la société se transformer et 93% désirent revoir le modèle économique actuel et sortir du mythe de la croissance infinie. Et pour cela, il va falloir partager plus pour produire moins et mieux !
Dans cette situation brouillée, bercée par des injonctions contradictoires, 2023 sera bien une année de combat. Combat pour sauver la solidarité et la dignité. Nous étions nombreuses et nombreux dans la rue, en Bourgogne-Franche-Comté et ailleurs, à relayer la voix de la grande majorité des Français opposés à la réforme des retraites, à la fois injuste et brutale. Injuste car, c’est toujours le même mécanisme libéral qui est à l’œuvre : faire porter les efforts sur les plus vulnérables et laisser faire les plus riches. Plutôt que de taxer les superprofits, les industries pétrolières pour ne prendre qu’un exemple, le rouleau compresseur productiviste remet au centre du jeu le principe du travailler plus pour gagner moins. Là, ou pourtant, la réduction du temps de travail est une opportunité pour créer de l’emploi, augmenter les cotisations sociales pour financer le système des retraites et ne plus perdre sa vie à la gagner.
Réforme brutale car, dans un contexte de vulnérabilité énergétique et d’accélération de la crise écologique globale, l’urgence est d’apporter des réponses immédiates. Que veulent dire les scénarios retraites à 2030, 2070 si nous ne sommes pas capables collectivement de garantir l’habitabilité de nos territoires à ses échéances-là.
Si le Président, après un quinquennat, découvre l’ampleur de la crise climatique, des collectivités comme la Bourgogne Franche-Comté, ouverte et à l’écoute de la société, se donnent les moyens de la transformation écologique et sociale du territoire.
Je tiens à souligner que, malgré les contraintes budgétaires subies, nous maintenons un cap politique. Un cap politique qui consiste pour notre groupe à « renoncer aux futurs déjà obsolètes » et faire advenir des futurs positifs. À la place qui est la sienne, notre groupe proposera, pendant cette plénière, de vous entraîner avec nous et de fixer vraiment cette politique de bifurcation écologique et sociale.
Bien que les minorités de cette assemblée réfutent cette orientation politique, je leur rappelle que c’est le mandat gagnant que nous ont confié les électrices et les électeurs.
Alors quand l’extrême-droite agite des mots, notre majorité pose des actes : quand il s’agit :
Ce sont des milliers d’actions que nous menons chaque jour et qui sont inscrites dans ce budget.
Alors vous évidemment, les élu-es d’extrême-droite, vous êtes en décalage absolu de tous ces enjeux vitaux. J’ai pris connaissance de vos plaintes intellectuellement malhonnêtes concernant le rejet de vos positions politiques par notre majorité.
Mais, enfin c’est une évidence, pourquoi en serait-il autrement ? les écologistes et notre majorité ne partagent absolument rien de votre projet régressif.
Au RN, on défend les 4×4 polluants, on vote contre la hausse du SMIC et la taxe sur les superprofits au Parlement européen. On dépose des amendements contre le retour de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune et contre l’ISF climatique !
Dans vos amendements, votre projet régional, présidentiel, dans vos prises de parole, jamais un mot sur les dividendes, les profits, les actionnaires, le partage des richesses et les inégalités sociales et de revenu. Franchement, allez lire le dernier rapport d’Oxfam : les 1% les plus riches ont capté près de 2 X plus de richesses que le reste de l’humanité.
On ne vous a pas entendu sur les profits de Total durant la guerre en Ukraine qui se remplit les poches sur le dos des automobilistes, mutisme aussi sur l’augmentation de 67% des plus grosses fortunes françaises en 2022, en direction des agriculteurs qui meurent des pesticides et sont étranglés financièrement par le coût de ces produits toxiques.
Plus que de la complicité, c’est un véritable trait d’union qui vous unit à la politique libérale du gouvernement.
Ah il y a quand même une réponse de tartuffe pour lutter contre les inégalités sociale, porter un uniforme à l’école ! franchement, c’est vraiment à la hauteur des enjeux de justice sociale.
Bref, le slogan de l’extrême droite ç’est en fait défendre les millionnaires et les écocidaires, plutôt que les classes populaires !
Donc laissez-nous contribuer à cette société de la réconciliation, de l’égalité des droits entre les femmes, les hommes et le vivant et gardez votre division du monde pour vous, celle où il n’y a pas riches, ni de pauvres seulement des Françaises, des Français, des étrangères et des étrangers.
Pour conclure, au nom du groupe Écologistes & Solidaires, je vous souhaite une belle année sous le signe de l’écologie de la joie et des solidarités.
Claire MALLARD
Conseillère régionale, présidente du groupe Écologistes & Solidaires
27 janvier 2023
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