Un citoyen, pas seulement un électeur, un citoyen, qui réfléchit au monde qui l’entoure, participe à la vie collective, parfois vote et encore plus rarement participe à des temps de travail que les élu.e.s daignent organiser, un citoyen, disais-je, ça se respecte mais ça se travaille aussi et c’est de notre responsabilité !
Le Festival des Solutions Écologiques, merci d’en faire la promotion, est un festival que les associations, les collectivités, les entreprises nous demandaient à cœur et à cris, tant ce moment festif régional était apprécié pour mettre en avant les BELLES choses qui existent ici en Région BFC. Normal que le RN ne veuille pas que nous donnions les moyens aux gens de raconter leur récit joyeux quand on nous dépend toujours plus de catastrophes.
Vous parliez d’absence de représentativité ? C’est une blague ?? Oui, ce doit être une blague…
Tant le travail de représentativité a été fait, d’un point de vue territorial, profession, âge… Ah si, c’est l’âge en effet, il y a eu un choix de fait. En effet, il n’était pas possible de faire participer les 0-18 ans d’où un choix d’avoir davantage de jeunes, sur la première tranche afin d’être sûr que cela concerne les populations futures. C’était donc peut-être intelligent !
Je fais le lien avec la dynamique lancée en parallèle avec la mobilisation des jeunes dans l’exercice de la critique et de la construction de la politique publique. C’est tellement encourageant, enthousiasmant de voir que quand on prend le temps, le collectif, l’esprit critique prennent le dessus pour continuer de nous proposer toujours plus d’ambitions dans une transition écologique, en matière de mobilité, d’habitat, d’aménagement du territoire, de travail. Quand on réfléchit, on ne peut être dans le déni et c’est aussi une leçon remarquable que les membres de la Convention Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité ont pu nous faire. Nous les avons vu changer de regard, de posture pendant l’année de travail, pour endosser ce rôle de responsabilité à nos côtés.
Bravo aux services, aux collègues d’élus d’avoir également pris ce temps, de penser mais également de panser/de réparer la crise de confiance que les citoyens et citoyennes peuvent avoir à l’égard des politiques
Il nous convient à présent de mettre à présent en pratique.
Le contexte national de l’enseignement supérieur et de la recherche est très difficile. France Université, association qui regroupe les présidentes et présidents d’université et d’établissements publics d’enseignement supérieur, le rappelait notamment le 3 décembre dernier avec son Slogan « Universités en danger » et dénonçait les baisses régulières de l’Etat. Une hausse affichée de 89 millions mais qui ne prend ne corrige ni l’inflation, ni les hausses de dépenses de l’énergie ou encore les dépenses de personnels et pensions de retraite, estimées à 180 millions d’euros supplémentaires. Pour l’association, ces dépenses s’ajoutent aux autres mesures imposées par l’Etat mais non compensées ces dernières années. Ce sont près de 500 millions de dépenses supplémentaires pour l’ensemble des universités en deux ans ! », avaient déjà alerté les 80 présidents et directeurs d’établissements publics du supérieur dans une tribune collective publiée le 30 octobre.
Demander aux universités et aux établissements publics de puiser dans leur trésorerie, laquelle est prévue pour les projets et non pour les factures d’eau ou d’électricité, sans compensation, ce qui est anticonstitutionnel, est pour nous une réelle menace pour la qualité de l’enseignement en France.
Depuis, des corrections ont pu être apportées dans le budget, 100 millions supplémentaires concernant le personnel…. Mais combien pour la vie étudiante, l’apprentissage dans le public dans les « centres de formation publics.
Travailler l’esprit critique, soutenir les savoirs, proposer des conditions sereines d’études devraient, il me semble, être l’apanage d’un pays du G8.
Or, nous le savons, il n’est pas toujours facile d’être chercheur, enseignant ou étudiant, aujourd’hui en France.
Que faire, en tant que Région, pour tenter de proposer un cadre sécurisé en Bourgogne-Franche-Comté ? Je crois que la Vice-Présidente Laëtitia Martinez a une partie de la réponse. Le process de concertation mis en œuvre, depuis deux ans, avec l’ensemble des parties prenantes, est remarquable. En tant que VP à la démocratie participative, je ne peux que saluer le travail patient et fourni de réunions, mobilisation, écoutes, re-travail pour avoir aujourd’hui un Schéma Régional aussi complet. Il appartient en effet aux Régions de venir « territorialiser », concrétiser les orientations régionales, en fonction de NOS besoins de bassins de vie, de réalités économiques et culturelles et l’exercice propose de belles corrections régionales aux peu d’ambitions gouvernementales.
Seule Région d’ailleurs à mentionner l’importance de respecter de la réglementation européenne de 2010 sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, défense de la vie étudiante, identification des conditions de vies précaires, nous voyons que le Schéma est au cœur des actualités et propose des avancées.
Comme pistes d’amélioration, il aurait été également innovant d’imaginer une plus grande place à la participation citoyenne aux savoirs scientifiques : que ce soit dans l’observation de nos milieux naturels comme dans l’amélioration de la prise en charge des malades du SIDA, la place des personnes concernées est fondamental dans la Recherche.
Nous aimerions également souligner l’importance pour nous de la défense des libertés académiques, elles aussi mis à mal. Nos collègues d’IdF ont pu nous rapporter que là-bas, la Région usait du pseudo Contrat d’Engagement Républicain à l’égard des Universités pour tenter de museler la parole scientifique !
Ainsi, entre félicitations, propositions mais également qqs regrets exprimés par mon collègue Claude Mercier, merci pour la présentation du Schéma.
Deux ans de travail de concertation, avec les habitant.e.s les écoles, les entreprises, les agriculteurs et agricultrices, sans oublier les élu.e.s. Une révision de Charte pour emmener tout un territoire, à l’unanimité puisque la Charte a été voté en Comité syndical du 9 novembre dernier. A l’unanimité !
Un exercice de démocratie participative passionnant, je le sais, j’ai participé à trois ateliers , pour en arriver à un objectif partagé d’une politique à horizon 2041, décarbonnée.
C’est amusant de voir qu’un Républicain de notre Assemblée ait autant de mal avec cette exercice démocratique qui place la concertation et le consensus respectueux au centre de l’action du Parc. Moi aussi, comme certaines associations du territoire, je pourrai trouver à redire et souligner que ce document ne va pas assez loin, n’est pas assez ambitieux.
Des propositions ont été faites que nous pouvons encore appuyer des propositions innovantes par exemples sur la protection du renard et du blaireau, en concertation avec l’Etat, et faire en sorte que ces espèces ne soient plus chassées, notamment en été ?
Que, face à la multiplication des événements sportifs dans le Haut-Jura (45 Trails en 2025), nous pourrions encourager la promotion d’une charte d’engagements, ayant pour but de préserver les secteurs les plus en danger, de minimiser les impacts de ces événements ? C’est d’ailleurs ce que l’association Mad Jacques a fait spontanément, en prenant spontanément contact avec le Parc dans le cadre de son évenement fin juin, ou d’autres organisations comme l’Ultra 01. Les acteurs du territoire prennent leurs responsabilité, il faudrait pouvoir l’acter et l’encourager collectivement.
Nous pourrions, comme c’est le cas en Zone Natura 2000 de la Petite Montagne, prévoir la protection et la compensation des massifs forestiers de grands intérêts que nous laisserions évoluer librement pendant 30 ans ?
Dans le Haut-Jura, M. Sermier, où vous allez vraisemblablement très rarement, aucun des anciens n’est dans le déni face au dérèglement climatique. Les bois scolytés meurent comme des mouches, du fait de la sécheresse. Il n’y a plus de neige à 1000m. Les participantes et participants aux ateliers agricoles que Marie Poinsel a cité (FNSEA, Chambres du Doubs du Jura, de l’Ain, JA et pas seulement la Confédération paysanne et l’ONF ) n’étaient pas dupes : il faut changer notre façon d’habiter, de travailler, d’exploiter. Les écologistes le disent depuis 50 ans mais, les personnes au manœuvre au Parc depuis 15ans, ce sont des membres de votre Parti !
Mme Vespa, maire de St Laurent en Grandvaux, conseillère départementale et membre des Républicains, Présidente du PNR du Haut-Jura et donc aux manettes de ce process efficace, est-elle au courant qu’un membre de son parti veut saborder son travail ? Vous lui avez passé un coup de fil avant pour vérifier vos propos suite à une mobilisation de mars 2024 ? Où vous êtes juste là à vouloir marquer un petit point malheureux à l’égard d’agriculteurs qui ont par ailleurs voté cette Charte et en ont besoin pour travailler ?
Arrêtez votre cinéma M. Sermier, vous ne rendez service ni à notre démocratie, ni au Jura.
Sarah PERSIL,
vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative
7 mars 2025
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