Contrat de Plan Interregional État-Région Massif du Jura

En plénière

Madame la Présidente, chers collègues,

 

Ce CPIER doit son traitement distinct du CPER lui-même, au fait qu’il est « interrégional ». Ce qui montre que la notion de « frontière » doit toujours être interrogée : on croit appartenir à une entité administrative, une collectivité clairement identifiée, et voilà que l’on doit composer avec la réalité de la superposition des territoires. Non seulement nous devons savoir traiter des liens qui nous unissent à nos voisins, (et éventuellement fabriquer des ponts…), mais nous devons aussi nous constituer des outils communs pour identifier les logiques, transfrontalières donc, qui les animent. On est ici bien servi, puisque le massif jurassien a pour caractéristiques d’être partagé avec la Région AURA, mais de nous relier aussi avec un voisin, la Suisse, qui pèse lourd dans les problématiques d’aménagement du territoire que nous venons d’aborder dans le cadre du CPER.

 

Nous ne prétendons pas avoir pu en six mois peser sur une opération qui était largement engagée. Mais, à la lecture du rapport, et après avoir échangé avec le vice-président qui l’a présenté, nous pouvons apporter notre soutien à ce rapport qui s’articule avec les logiques d’aménagement du territoire que nous soutenons. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans notre intervention sur la Politique Territoriale Régionale, mais nous y retrouvons les principes et les objectifs portés par l’écologie politique. Il en est ainsi des thématiques et des axes, repris sous forme de défis, qui viennent de nous être présentés.

 

Nous aurons l’occasion d’exercer notre vigilance lors de la mise en place du suivi de ce plan pluri-annuel, à travers la conférence de programmation par exemple. Cette vigilance portera sur les points suivants :

 

Dans le premier défi, qui porte sur la biodiversité et les paysages :

 

  • A propos de la préservation, on évoque une urbanisation qu’il conviendrait de contrôler ; voilà l’occasion de s’interroger sur la qualification d’un tel territoire : rural, certes, mais industriel, urbanisé… : les outils devront s’adapter ;
  • Sur la forêt et le foncier : les engagements paraissent un peu vagues et peu contraignants : nous devrons appliquer ici les principes que nous avons adoptés dans le plan de mandat ;

 

Dans le deuxième et le troisième défis qui portent sur l’économie et l’attractivité et que nous réunissons pour souligner la nécessaire transversalité :

  • Sur le bois : la filière s’organise avec de beaux succès, mais la crise menace, même si des effets d’aubaine peuvent la masquer ; la mondialisation sans contrôle n’est pas la bonne réponse au dérèglement climatique ;
  • Tourisme : vigilance sur la mise en place du suivi du tourisme « quatre saisons » ; suivi tout particulier sur l’immobilier qu’on déclare vouloir « soutenir » ;
  • Un œil aussi sur les mobilités : la difficulté réside dans les détails de l’intermodalité

 

Dans le quatrième défi qui porte sur la dynamique des échanges et des partenariats

 

  • Vigilance sur « l’effet frontière » qui doit être analysé globalement ; la problématique des « territoires frontaliers » et du déséquilibre qui les menacent doit être suivie de près ;
  • Dernier point. les partenaires sont nombreux : FEDER, avec, le programme « intereg », l’Arc jurassien, … sans oublier les territoires définis dans la contractualisation dont nous parlerons plus tard ; même si ils ont leurs logique propre, nous veillerons à une mise en cohérence de ces projets,.

 

Je vous remercie.

 

 

Claude MERCIER

Conseiller régional

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