Carte des formations professionnelles

Intervention en plénière

Mme la Présidente, cher.ères collègues,

 

Première remarque, d’ordre méthodologique : l’élaboration de la carte des formations est une procédure particulièrement contrainte qui peut paraitre opaque aux yeux de beaucoup de conseillers régionaux.

 

Je le précise, le terme d’opacité n’exprime ici aucune défiance vis-à-vis du travail commun des services de l’Éducation Nationale et de notre collectivité régionale. Nous reconnaissons ainsi aisément que les suppressions qui sont soumises à notre validation correspondent à une réelle désaffection vis-à-vis des formations proposées. Toutefois cela ne doit pas nous dispenser de l’identification des causes de ces désaffections. Nous sommes prêts à y être associés.

Quant aux créations on se contentera de regretter qu’on ne puisse les moduler à une échelle plus large que celle de l’établissement ; on pourrait ainsi sortir de la dure loi « pas de création sans suppression correspondante », en élargissant son application au niveau d’un bassin de formation par exemple.

 

Sur cet aspect méthodologique, une proposition concrète, déjà formulée en commission 3 : un point d’étape pourrait être présenté en mai – juin, auprès de la Commission ; sans ignorer la difficulté que peux générer une publicité trop rapide des situations les plus difficiles.

 

Seconde remarque : la formation professionnelle initiale vit une période difficile : la réduction de l’enseignement des matières générales traduit une méconnaissance du rôle des lycées professionnels, à travers ces enseignements, dans l’accompagnement des élèves en difficultés. Plus que jamais, pour la suite de leur parcours professionnel, ils ont besoins de ces outils de compréhension globale du monde dans lequel ils vivent.

 

Je veux rappeler ici que l’origine de la formation professionnelle initiale se situe dans la période de la reconstruction de la France, dans les projets élaborés sur les principes édictés dans le Conseil National de la Résistance (le vrai). Ce modèle spécifique, sur un modèle avait comme originalité de fonder ce type d’enseignement sur la double responsabilité des entreprises et de l’État. Peut-être faut-il imaginer, dans le cadre des compétences qui sont les nôtres, une redéfinition, une réinvention de ce contrat original. C’est sans aucun doute, l’une des pistes à suivre dans le cadre du CPRDFOP.

 

Une autre proposition concrète : pourquoi pas une journée régionale sur la formation professionnelle dans le cadre de la préparation du CPRDDFOP ?

 

Je vous remercie.

 

Claude MERCIER
Conseiller régional délégué, en charge de l’Économie circulaire et des déchets
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