Le budget a été construit dans l’ère du nouveau SRDEII, lequel a établi deux axes forts pour notre économie régionale : l’économie de proximité dans nos territoires et l’industrie. Face au dérèglement climatique dont les signaux alarmants se multiplient, certains restent englués dans leurs dogmes comme des oiseaux mazoutés.

 

Si naturellement l’économie de proximité est plus vertueuse par son moindre impact carbone et ses emplois verts, l’industrie a besoin de notre soutien dans sa profonde transition vers une neutralité carbone. Pour cela le dispositif décarbonation de l’industrie est maintenu dans ce nouveau budget.

Cette dépendance aux énergies fossile est accrue par la flambée du coût des énergies fossiles, la décarbonation de l’industrie est une des solutions vers une indépendance qui garantit sa pérennité. La région continue ses efforts dans la structuration de filières émergentes comme l’hydrogène vert avec cette année des starts up qui passent à la phase production en petites séries. Le soutien aux filières permet de maintenir des emplois dans de nombreux secteurs en pleine mutation et conversion.

Le soutien aux formations des demandeurs d’emploi est un des axes permettant les recrutements dans les filières techniques ; lesquelles par ailleurs doivent verdir leurs métiers à une cadence inconnue jusqu’alors. En parallèle le besoin de massification des productions d’énergie renouvelables met en évidence un besoin immédiat de métiers verts de l’énergie.

La Région poursuit ses politiques volontaristes pour les TPE et PME au travers de ses agences ARDEA et AER. Ces actions sont elles-mêmes renforcées par les fonds régionaux complétés par les nouveaux outils du Fonds Européen d’Investissement. Ces actions combinées dans le champ de l’innovation et de la transition nous permettent de maintenir un tissu industriel innovant et résilient en région.

Pour le foncier, ressource devenue rare, les sols ayant entre autres comme fonction le stockage de carbone, la Région poursuit ses aides sur l’utilisation des friches industrielles.

Le soutien de la Région aux entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire est poursuivi. Dans ces temps de multiples crises, nous nous devons soutenir les acteurs existants (94% sont dans l’économie de proximité) et continuer à soutenir les initiatives. Les acteurs de l’ESS défrichent le plus souvent de nouveaux champs économiques dans le cadre de l’économie circulaire, le réemploi qui sont tous pourvoyeurs d’emplois verts.

L’agriculture fait également face au dérèglement climatique et en paye un lourd tribut, ceci renforcé par la crise énergétique augmentant le coût des intrants et démontrant notre dépendance aux fossiles. La Région a très tôt initié une politique agricole bas-carbone.

Ce budget est un outil le développement des pratiques agricoles permettant d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre de l’activité agricole, le développement du potentiel de séquestration du carbone dans les sols et la biomasse forestière et d’accompagner l’adaptation des filières agricoles et forestières face aux conséquences du changement climatique.

Je vous remercie.

Eric OTERNAUD

Conseiller régional, délégué à la conversion écologique de l’économie, des emplois verts et de l’économie sociale et solidaire