Sobriété et production d’énergie renouvelable : 2 sujets cruciaux
Stéphanie MODDE, vice-présidente

Madame la présidente, chers collègues,

Nous avons été élu-es sur des engagements forts et un programme qui nous oblige à répondre à l’urgence sociale et l’urgence écologique.

C’est le sens et le but de ce projet de mandat.

Le constat : dérèglement du climat, effondrement de la biodiversité, dégradation des cours d’eau, dépérissement des forets, épuisement des ressources.

Tout cela pourrait être désespérant, sauf que rien n’est perdu, il existe des solutions, mais nous n’avons 10 ans pour agir.

C’est l’affaire de tous, il en va de notre responsabilité collective !

Il est incroyable d’entendre la droite extrême nous dire que le dérèglement climatique c’est notre problème, non, c’est le problème de nous toutes et tous et j’en profite pour dire qu’il faut arrêter d’opposer les uns aux autres, la ruralité contre la ville notamment alors que nous avons plus que besoin de la cohésion nationale !

La question énergétique est au cœur de ce projet car il faut concilier la montée très importante dans les années à venir de la demande en électricité , la nécessité de s’affranchir de l’énergie carbonée, le maintien de l’activité d’une industrie décarbonée, la relocalisation de notre production, une alimentation locale, bio de qualité et accessible, alors que le coût de l’alimentation va augmenter et que le dérèglement climatique provoque des  problèmes récurrents pour les récoltes ; sans oublier la primordiale sauvegarde de l’agriculture et des agriculteurs.

L’enjeu qui est le notre est de laisser un monde vivable pour les générations futures en 2050. Avec un point d’étape  en 2030

Comment ?

Premièrement, la nécessité absolue de consommer moins, c’est-à-dire la sobriété, consommer beaucoup moins.

Nos leviers : programme Effilogis pour l’habitat , les transports collectifs qui ne sont pas forcement un mode de transport subi, mais peut être choisi car l’offre est là, par prise de conscience, volonté d’émettre moins de CO2 et par son coté pratique, rapide et peu coûteux.

Deuxièmement :  consommer mieux, l’efficacité  énergétique, les bonnes pratiques, l’innovation , les solutions basées sur la nature …

J’en profite pour répondre à une interpellation de tout à l’heure de la droite : le réseau des Potes (pionniers ordinaires de la transition écologiques). Ce sont 450 acteurs qui ouvrent des voies nouvelles, mais ils ne sont plus seuls, les acteurs de l’économie se préoccupent de plus en plus de la transition écologique pour des questions de mutation des emplois, de l’activité, pour aller sur une économie décarbonée, pour leur image également, de nouveaux débouchés.

Troisièmement la question qui cristallise le débat : la nécessité de consommer une énergie décarbonée et donc la nécessité des EnR et du mix énergétique (bois énergie / photovoltaïque / éolien /méthanisation) en n’oubliant pas le vecteur énergétique qu’est l’hydrogène, très présent dans les projets de notre région.

Quant au nucléaire, au delà d’être pour ou contre, nous devons agir d’ici 2030 et ce n’est pas le temps de construction de nouvelles centrales ou micro centrale pas avant 2040 ou 2050, sans parler du retard de l’EPR et de son coût toujours plus exorbitant.

L’éolien oui, mais en travaillant sur l’acceptabilité citoyenne, les élus locaux qui doivent être concerté et impliqués dans les projets et en étant attentifs à la biodiversité et à l’intégration dans les paysages. Et tout cela en embarquant tout le monde, c’est tout l’enjeu de la future convention citoyenne et du GIECC régional pour expliquer, comprendre, débattre, s’approprier les enjeux et y souscrire.

Pour terminer je suis favorable à un temps régional dédié à l’enjeu énergétique que nous pourrions organiser courant 2022 si la Présidente le juge pertinent.

Merci.

Stéphanie MODDE

Vice-présidente en charge de la transition écologique : énergie, biodiversité, alimentation, économie circulaire, eau