Discours de politique générale – Assemblée plénière – Avril 2024

Intervention en plénière


Madame la Présidente,

Notre groupe se joint à vos propos liminaires, la situation que nous vivons est un choc. Laissons désormais la justice faire son travail.

Quand on a de l’ambition pour son territoire, on s’attache à des principes de base : valoriser ses atouts, (et en Bourgogne-Franche-Comté ils sont nombreux) soutenir les démarches de coopération pour réduire les vulnérabilités socio-économiques et écologiques.

 

Tout le monde ne semble pas partager ces principes pourtant simples !

En songeant à ce 8 mars dernier, Journée internationale des Droits des Femmes, où une fraternité masculine vantaient les bienfaits d’un aéroport déficitaire et incertain, je me dis qu’il y a, un fossé de priorités.

Et pourtant les urgences sont là :

Les violences qui touchent nos services publics, les écoles, les hôpitaux, résulte de l’impasse où tout ce qui est de l’ordre du collectif, de la médiation, de la prévention ont été détruit méticuleusement depuis tant d’années. L’égalité des chances laisse ainsi la place au ressentiment. Il est peut-être temps aussi de nous questionner sur la manière dont nous construisent les nouvelles technologies et comment elles redéfinissent notre rapport au monde. Une banalisation de la violence aussi quand des identitaires utilisent une fête populaire comme le carnaval de Besançon pour faire des appels à la haine raciale. Nous soutenons évidemment la démarche humaniste de la Maire de Besançon qui a porté et la procédure judiciaire qui en découlent.

Les méga crues en Saône-et-Loire, Yonne et Côte d’Or ont causé à nouveau de nombreux dégâts matériels, de la détresse chez les habitants et paralysé l’activité en quelques jours. C’est l’illustration même de notre fragilité.

Vu que les catastrophes naturelles, sous l’effet de l’emballement climatique, s’intensifient, allons franchement, à la racine du problème, celui de la lutte drastique pour réduire les émissions de co2, et investissons massivement dans toutes les solutions fondées sur la Nature pour contenir les dégâts.

Si nous restons sur ces sujets à moyens équivalents et à mesures constantes, cette réalité posera à terme, même chez nous, la question de l’habitabilité de certains territoires …

Et pourtant la régression coupable sur l’environnement est bel et bien enclenchée.

 

Les États membres de l’Union européenne viennent de s’entendre pour réduire les ambitions environnementales de la PAC sans pour autant apporter de réponse à la question du revenu et des inégalités sociales. Fort heureusement, les écologistes eux s’en soucient. L’adoption de la proposition de loi écologiste qui consiste à ce qu’aucun prix agricole ne soit inférieur au coût de revient et qu’au minimum la rémunération de l’exploitant soit à hauteur de 2 SMIC est l’exemple même de l’efficacité politique. Quant à ceux qui crient au loups, ils ont encore brillé par leur contradiction entre les discours et les actes : les LR étaient absents, le RN s’est abstenu et Renaissance s’est opposé.

Reporter la responsabilité d’une crise sociale sur des mesures environnementales est totalement irresponsable.

C’est infliger une punition supplémentaire à toutes celles et ceux qui sont victimes du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.

 

Je pense aux communes forestières de Bourgogne-Franche-Comté qui tirent leur principale source de revenu de la forêt et dont l’état alarmant a été pointé par la Chambre Régionale des comptes récemment, aux paysannes et paysans qui sont obligés de travailler beaucoup plus pour compenser les pertes économiques dues au changement climatique, aux 90% de navetteurs domicile travail dépendant de la voiture qui coûte de plus en cher etc. ?

A l’opposé de cette façon de se défausser, l’engagement de la Région dans la démarche de planification écologique, inscrite dans notre plan d’action 2024, est un signal important donné à toutes et tous pour construire une culture partagée.

Évidemment, l’État doit être au rendez-vous et lever les incertitudes qui pèsent sur la mise en œuvre de la transition quand les coupes budgétaires sont ciblées sur l’écologie !

 

Cette session est une nouvelle fois l’occasion de réaffirmer notre priorité : n’oublier personne, protéger les plus vulnérables pour aller vers un juste partage de l’effort !

Quel que soit son revenu, son genre, ses origines, qu’on vive en milieu rural ou urbain, chaque Bourguignon-ne, chaque Franc-Comtois-e sera un-e gagnant-e (en écriture inclusive s’il vous plaît) de la transition , les exemples du rapport N°1 consacré aux politiques régionales 2024 parlent d’eux-mêmes :

  • Prime à la création et à la reprise d’entreprise dans les territoires fragilisées, quartiers politique de la ville et zone de revitalisation rurale,
  • Plan de transition des métiers pour développer l’économie de la réparation, la filière hydrogène, décarbonation de la filière automobile,
  • Dotation jeunes agriculteurs, pour créer 450 fermes/an, ciblé sur les territoires en déprise agricoles et bonifiés pour l’agriculture biologique, circuits de proximité,
  • Structuration de la filière élevage à l’herbe avec le plan viande, on attend pas le RN sur le sujet qui devra se contenter de s’agiter sur les réseaux sociaux,  création de + 6000 emplois d’utilité sociale, dont l’emploi associatif
  • Promotion des forêts à haute valeur écologique et la filière construction bois, où nous savons d’une faiblesse apparente, comme le bois scolyté, en faire une force économique pour qu’il soit réutilisé…
  • Maintien des lignes ferroviaires en milieu rural, comme la ligne Etang-Autun,
  • Des gares + accessibles comme à Chalon-sur-Saône
  • Soutien aux clubs sportifs pour attirer les citoyens les plus éloignés des pratiques sportives,

Pour celles et ceux qui se complaisent dans les discours de la méfiance et du déclin généralisé, je souhaite juste rappeler que notre politique, en matière de transition énergétique entre autres, joue un vrai rôle d’amortisseur social et environnemental.

En témoigne le succès du dispositif de rénovation énergétique, Effilogis, sursollicité par les collectivités. A nous d’améliorer sans cesse l’instruction des dossiers, ce à quoi nous nous employons, et à maintenir un budget capable de couvrir les besoins.

A l’heure où il est urgent de définir collectivement un nouveau contrat social pour rester dans les clous des équilibres planétaires, toutes formes de stigmatisation et de désinformation empêchent finalement de débattre de la juste répartition des efforts et de l’accompagnement des plus fragiles quand aujourd’hui les premiers punis sont les plus vulnérables. Notre majorité n’évite pas cette réalité et se donne les moyens de relever le défi.

 

Claire MALLARD

Conseillère régionale, présidente du groupe Écologistes & Solidaires

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