Alerte sur le projet pétrolier East African Crude Oil Pipeline (Eacop), initié par TotalEnergies en collaboration avec le gouvernement autoritaire ougandais, qui représente un investissement de 9 milliards d’euros, et prévoit la construction d’un pipeline de 1 443 km de longueur pour transporter du pétrole brut à travers l’Ouganda et la Tanzanie !

 

 Ce projet de grande envergure d’extraction de pétrole dans le nord-ouest de l’Ouganda vise à tirer parti des réserves pétrolières situées sous les eaux et les rives du lac Albert.

Parmi ses conséquences dévastatrices, les travaux de construction massifs, effectués à l’aide d’une armée de bulldozers et de milliers de mètres cubes de béton, représentent une menace claire pour l’environnement. Le parc des Murchison Falls (le plus grand parc national d’Ouganda) risque de perdre une partie importante de son territoire, et les émissions de CO2 du projet sont sous-évaluées : elles pourraient atteindre 334 millions de tonnes de CO2 par an !

Malgré leur engagement antérieur de ne pas financer ce genre de projet, certaines banques françaises, telles que BNP, Crédit Agricole et Société Générale, ont finalement financé TotalEnergies à hauteur de 8 milliards d’euros.

Le président Emmanuel Macron a également soutenu ce projet en le décrivant comme « une opportunité majeure ».

De plus, l’existence de la biodiversité est gravement menacée, en raison de la traversée de seize aires naturelles protégées prestigieuses, notamment des savanes habitées par des éléphants et des girafes.

Enfin, les populations locales sont soumises à des violations de leurs droits fondamentaux. Selon les chiffres officiels, plus de 110 000 personnes, principalement des paysans expropriés, sont touchées par les différents chantiers et se retrouvent face à un avenir incertain avec pour seul espoir une indemnisation hypothétique. Le gouvernement ougandais procède à des arrestations envers les militants écologistes ougandais, et des récits d’individus contraints de céder leur terre renforcent la gravité de la situation.

Total est en train de commettre des actions inacceptables sur le territoire africain. Soulignons que ces actions ne seraient certainement pas tolérées en Europe.

Il est de mon devoir moral et de ma responsabilité politique en tant qu’élue écologiste, de dénoncer un tel projet destructeur, en vous sensibilisant à son impact potentiel. Comment protéger les générations à venir si ne nous réagissons pas ?

Je soutiens donc la campagne #StopEACOP, pour tenter de contrer les conséquences environnementales et humaines considérables sur ce joyau de l’Afrique, et vous encourage à vous joindre à moi : https://www.stopeacop.net/accueil

Aurore LAGNEAU
Conseillère régionale