55 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année en France.
Chaque jour, des parcelles cultivées mais aussi des espaces naturels sauvages sont recouverts par un lotissement, une route, une zone commerciale ou un équipement collectif.
C’est un désastre pour notre souveraineté alimentaire, l’emploi agricole, l’environnement, la biodiversité et le climat.
Il est aujourd’hui essentiel que le gouvernement relève les défis urgents :
– D’installer et maintenir des paysannes et paysans nombreux, sur l’ensemble des territoires et plus encore en ceinture nourricière des villes et agglomérations
– De soutenir une agriculture conduite dans le respect des sols, des rivières, des humains et des animaux
– De protéger les sols et leur permettre de jouer à plein leur rôle de stockage du carbone ainsi que de filtration et remplissage des nappes phréatiques
– De repenser l’urbanisme (habitat et commercial) et y attribuer les moyens financiers nécessaires pour économiser le foncier si précieux pour la résilience des territoires.
Si, à l’échelle du Conseil régional, nous ne pouvons pas légiférer, nous en appelons aux Ministres de l’Agriculture, de la transition écologique et au gouvernement pour ériger « les Terres en communs de l’humanité », au même titre que l’eau.
Ce droit que nous souhaitons constitutionnel doit être aussi puissant que les droits humains fondamentaux : tels la liberté, l’égalité, le droit de se nourrir, le droit au logement, le droit à l’éducation, le droit à la santé…
Nous demandons également une législation pertinente et juste concernant le prix des terres, notamment des dispositifs de lutte efficace contre la spéculation foncière tout en garantissant l’accès aux plus grands nombres de paysannes et de paysans de pouvoir travailler la terre tout en respectant ses fonctions écosystémiques.